LA GUERRE AU MALI
QUELQUES INFOS INTÉRESSANTES
A travers les documents ci-dessous, donnés par les militaires eux-mêmes, l’on a la confirmation de l’utilisation
d’armes à L’URANIUM « APPAUVRI »!
Rafale weapon load
Air defence #1 : 3 RPL 1250L. + 4 Mica EM + 2 Mica IR |
Interception #1 : 1 RPL 1250L. + 4 Mica EM + 2 Mica IR |
Anti ship #1 : 2 RPL 1250L. + 1 AM39 Exocet + 4 Mica EM + 2 Mica IR |
Close Air Support #1 : 3 RPL 1250L. + 6 GBU-12 + 1 Damocles LDP + 2 Mica EM + 2 Mica IR |
Close Air Support #2 : 3 RPL 1250L. + 3 GBU-10 + 1 Damocles LDP + 2 Mica EM + 2 Mica IR |
Close Air Support #1 : 3 RPL 2000L. + 6 SBU + 2 Mica EM + 2 Mica IR |
Stand off Strike #1 : 3 RPL 2000L. + 2 Scalp/EG + 2 Mica EM + 2 Mica IR |
Stand off Strike #2 : 2 RPL 2000L. + 1 Scalp/EG + 4 Mica EM + 2 Mica IR |
Pinpoint Strike #1 : 2 RPL 2000L. + 2 GBU-24 + 1 Damocles LDP + 2 Mica EM + 4 Mica IR |
Nuclear Strike : 2 RPL 2000L. + 1 ASMP-A + 4 Mica EM + 2 Mica IR |
Serval (Point n°5) :
les Rafale larguent (presque) tout
Une vidéo diffusée par la Défense ce soir montre la mission réalisée par les Rafale partis ce matin de leur base-mère de Saint-Dizier. C’est la deuxième fois de leur vie opérationnelle, après les missions lancées l’an dernier au départ d’Harmattan. C’est possible, même aussi bas dans le sud, grâce à l’endurance du Rafale.
L’armement comprenait des GBU-49 (guidage GPS et laser) associées à des pods Damoclès et des AASM. Trois des Rafale ont largué la totalité de leur armement, soit six engins chacun. Le quatrième Rafale a conservé ses AASM, une munition réputée plus coûteuse.
On ignore si les Mirage 2000 de N’Djamena sont entrés en action. Ces avions sont actuellement essentiellement mis en oeuvre par le 2/3 Champagne.
A eux seuls, les trois Rafale qui ont largué emportaient plus de munitions que les Mirage de N’Djamena réunis (18 coups).
Les deux C-135FR du GRV Bretagne qui les accompagnaient pourraient être restés sur place, générant une force de cinq tankers au Tchad.
Serval, petite empreinte aérienne, gros effets
La destruction des cibles tirées -dépôts de munitions et de carburant, centres de formation, cantonnements, blindés, véhicules- a eu un effet évident sur les capacités des djihadistes à combattre (2).
Dans des contextes différents, les 950 bombes guidées de 250 kg tirées par la France pendant Harmattan l’avaient été sur huit mois de campagne, avec au moins deux fois plus de chasseurs (et parfois plus).
Quoique le chiffre ne soit pas officiel, environ 200 bombes du même type avaient été tirées de mars à octobre 2002 en Afghanistan, par six Mirage 2000D, aux côtés des avions américains.(1) les données qui précèdent démontrent que certains jours ont été plus calmes que d’autres.
(2) même si la réussite de Serval ne se résume pas à la seule action de l’arme aérienne, et s’explique, de fait, par une forte imbrication des effets interarmées et interalliés.
Mali, Rafale picture of the day
Very nice pictures of a Rafale and Mirage F1CR flying in formation over the Sahara desert during Operation Serval in Mali.
The Mirage F1 CR is carrying 4 MK82 type bombs and the Rafale 6 GBU-12 and a Damocles pod
La résolution 2085 du Conseil de Sécurité des Nations Unies permet des actions armées pour que le Mali recouvre son intégrité territoriale menacée par l’action de plusieurs milices terroristes. La résolution stipule que les unités combattantes doivent être exclusivement africaines, avec un appui logistique et financier international, en particulier européen.
Devant l’avancée de colonnes terroristes vers le sud, à la demande urgente des autorités maliennes, après information du Conseil de Sécurité, la France a décidé des actions dans la nuit du 10 au 11 janvier 2013. L’avancée des groupes armés menaçait directement l’aérodrome stratégique de Sévaré, tout près de la ville de Mopti, à la charnière du Mali.
Le recueil de renseignement est actif depuis plusieurs semaines, notamment grâce aux satellites, à des Atlantique de la Marine, des Mirage F-1CR, ces derniers (au nombre de 2 ou 3) opérant depuis la base de N’Djamena (Tchad). Les avions de reconnaissance et de chasse sont appuyés par plusieurs C-135FR stationnés sur des bases africaines. Les drones Harfang du 1/33 ne sont pas encore opérationnels sur une base aménagée au Niger voisin.
Le 11 janvier 2013 en milieu de journée, l’action des hélicoptères de 4° RHFS, en particulier de SA-342 Gazelle, permet de stopper l’avancée des colonnes. Un pilote est mortellement blessé et deux Gazelle endommagées. Il n’y a pas de Tigre disponible à ce moment. Des Mirage 2000D opèrent des bombardements notamment sur des positions terroristes dans une ville voisine prise par les colonnes islamistes l’avant-veille (Kona). Ces frappes se poursuivent sans doute durant la nuit.
Le samedi 12 janvier 2013, des troupes terrestres françaises sécurisent les arrières logistiques de cette opérations au Mali. Des actions aériennes ont lieu, menés par des Mirage 2000D, qui se trouvent être six sur la base de N’Djamena. Ce sont des munitions guidées qui sont utilisées, les 2000D étant dépourvus de canons de bord, et les roquettes ne faisant pas partie de la panoplie de ces avions (ni de celle du Rafale d’ailleurs).
Le dimanche 13 janvier 2013 est marqué par une mission de frappe de jour menée par l’Armée de l’Air: quatre Rafale (biplaces et monoplaces) ont décollé de St-Dizier pour la mission de bombardement la plus longue entreprise par l’Armée de l’Air depuis la seconde guerre mondiale, avec l’aide de deux tankers du GRV 2/91. D’après Le Mamouth, les avions étaient armés de bombes de 250 kg GBU-49 et d’engins AASM. Les Rafale ont ensuite rejoint la base de N’Djamena, depuis laquelle ils opèrent. Ces avions bénéficient de capacités d’emport et d’autonomie doublées par rapport au 2000D, de plus, ils sont biréacteurs.
On peut voir une vidéo intéressante sur le blog Rafale News.
Les forces aériennes françaises reçoivent l’aide très appréciable d’un ou deux avions de transport C-17 de la Royal Air Force, capable d’acheminer le flux de matériels variés nécessaire à une action au sol au Mali. Une aide non précisée est apportée par l’ US Air Force, avec très probablement une présence permanente de drones.
Le lundi 14 janvier 2013, le nombre d’avions de combat déployés à N’Djamena passe à 10 (6 2000D, 4 Rafale B et C), deux F-1CR étant transférés à Bamako, soulignant l’augmentation des besoins en renseignement, alors qu’on ne connait pas précisément l’évolution de la situation sur le terrain. Apparemment, aucun hélicoptère Tigre n’est encore opérationnel ?
Selon le site du Ministère de la Défense, les avions de combat ont effectué 8 missions sur la région de Diabali entre le 14 et le 15 janvier 2013, ville où les milices terroristes se sont regroupées, et vers laquelle se dirige des troupes maliennes et françaises.
A partir du 16 janvier 2013, l’information officielle fait
état de la contribution de C-130H Belges (deux) et Danois à l’effort
logistique contribuant à l’Opération Serval (en plus de C-17
Britanniques). Cette aide est précieuse en raison de l’engagement actuel
du transport aérien militaire français. La Belgique va contribuer aussi
avec deux hélicoptères A-109 « Medevac », qui seraient basés à Bamako.
Pour la journée du 16, le Min
Def signale qu’une douzaine de sorties d’hélicoptères et de chasseurs
ont permis la destruction d’une dizaine d’objectifs ciblés.
Les 17, 18 et 19 janvier 2013, les opérations aériennes ont consisté en une dizaine de sorties d’attaque des véhicules terroriste chaque jour, et un nombre inconnu de missions de gros porteurs entre les bases de métropole et Bamako et N’Djamena. Les C-17 (Canada et Royaume-Uni) et des Antonov 124 sont couramment employés.
On note une montée en puissance de la flotte d’hélicoptères de l’ALAT, notamment les Puma, hors opérations spéciales. L’emploi de Tigre n’a pas été mentionné, ce qui ne veut pas dire que l’hélicoptère soit absent du Mali.
Du 20 au 25 janvier 2013, la mise en place du dispositif de l’Armée de Terre nécessite de gros moyens logistique aériens, y compris étrangers, et aussi maritimes (le BPC Dixmude). Antonov et C-17 sont les chevilles ouvrières pour le matériel, les avions du 3/60 Estérel pour le personnel.
L’action des chasseurs de l’Armée de l’Air (environ 12 avions de trois types) consiste en une dizaine de sorties par jour, dans la profondeur et avec des armements de précision.
On a peu d’information précise sur l’action des hélicoptères de combat, à l’avant des forces maliennes et françaises. Par contre les hélicoptères de manoeuvre sont plus nombreux, et aussi plus visibles, notamment les bons vieux Puma.
Du 25 au 27 janvier 2013, une activité plus soutenue de l’aviation de combat (15 sorties par 24 heures) avec 14 avions déployés a accompagné des actions aéro-terrestres de reconquête de l’aéroport et du pont de Gao, puis de la ville elle-même. Les sorties auraient été majoritairement nocturnes.
Les Américains ont enfin répondu favorablement à la sollicitation de la France concernant des ravitailleurs, peut-être le point le plus critique (si l’on oublie les drones) du dispositif français. Simultanément, le renforcement des contingents africains est facilité par la mise à disposition de transporteurs tactiques comme les Transall allemands.
Le mouvement vers Tombouctou se produit les 27 et 28 janvier 2013, après des attaques aériennes des points d’appui terroristes: comme à Gao, c’est l’aéroport qui est d’abord repris par des forces spéciales aéroterrestres et conventionnelles terrestres.
Tombouctou est investi par les forces maliennes le 28, des parachutistes français venant verrouiller les issues dans la nuit du 28 au 29.
Côté logistique, une dizaine de gros porteurs poursuivent l’acheminement de fret et de matériel sur Bamako, avec notamment la participation de plusieurs moyens alliés (1 C17 Canadien, 1 C17 Britannique, 3 C17 US, 2 C130 Belges, 1 C130 Danois).
Les 29 et 30 janvier, un scénario similaire à celui de Gao permet la prise de l’aérodrome de Kidal, dernière grande ville aux mains des terroristes, ceux-ci ayant rejoint leurs refuges dans la massif montagneux qui marque la frontière entre le Mali et l’Algérie. Mais des frappes aériennes ont désormais lieu dans cette région, où les terroristes devront se déplacer pour se ravitailler ou tenter de se réorganiser.
Les 1er et 2 février, les mouvements de troupes continuent, avec l’appoint significatif des forces tchadiennes dans le nord-est du Mali. Après la reprise de contrôle de Kidal, la visite du président Hollande vient en quelque sorte clore le premier chapitre de l’intervention française au secours du Mali.
Entre le 31 janvier et le 4 février 2013, plus de 135 sorties aériennes ont été effectuées dont près d’une trentaine dédiées à la chasse. Ces opérations ont permis le traitement de 25 d’objectifs, principalement des dépôts logistiques et des centres d’entrainement au nord de Kidal, dans les zones d’Aguelhok et Tessalit. Ces frappes ont été réalisées par les avions de chasse mais également par les hélicoptères d’attaque.
Plus de 4000 militaires français et 4000 Africains sont présents au Mali, ce qui nécessite une importante logistique aérienne (entre la France et le Mali, et au Mali même).
Entre le 4 et le 7 février 2013, on a compté plus de 70 sorties aériennes dont près d’une vingtaine dédiées aux frappes. Ces opérations ont permis d’attaquer 5 objectifs, principalement des dépôts logistiques et des centres d’entrainement dans la zone d’Aguelhok.
Les autres sorties ont été
consacrées pour une trentaine, à l’acheminement stratégique au profit de
nos forces et pour les autres au soutien des opérations aériennes
(ravitaillement et renseignement). Les Harfang de l’ETD 1/33
Belfortoffrent une remarquable persistance sur zone, accomplissant des
vols de plus de 20 heures, avec même un vol record de plus de 26 heures
dans la nuit du 25 au 26 janvier 2013.
Dans la nuit du 7 au 8 février 2013, des éléments français des forces spéciales ont été parachutés sur l’aéroport de Tessalit afin de sécuriser la piste. Un poser d’assaut est venu renforcer les premiers éléments qui se sont infiltrés en vue de sécuriser l’aéroport. Les renforts d’une cinquantaine de soldats du 1er RCP ont été acheminés par l’escadron de transport des forces spéciales afin de permettre aux forces spéciales de lancer des patrouilles en vue de s’assurer du contrôle de la ville.
Le 9 février 2013 vers 6h ce matin, des hommes et des équipement ont été largués au dessus de l’aérodrome de Tessalit, qui avec sa piste de 2500m revêt une importante valeur stratégique. L’opération a été réalisée grâce à 2 Transall C 160 et un Hercule C130 qui ont décollé d’Abidjan, où sont prépositionnés les éléments parachutistes de la force Serval.
Le contrôle de Tessalit et de Kidal permettra de mener des actions anti-terroristes dans le massif montagneux Adrar des Ifhogas, qui dans cette région abrite la frontière entre le Mali et l’Algérie.
Copyright: Alexandre Gannier et escadrilles.org, tous droits réservés.
Remerciements: Le site du Ministère de la Défense fournit des informations de synthèse mises à jour quasi-quotidiennement. Le blog Le Mamouth donne des informations détaillées.
NOTA:
Sur le lien ci-dessous, on voit très clairement
les armes spécifiques à l’URANIUM « APPAUVRI »
sur les aéronefs !
http://www.flickr.com//photos/theatrum-belli/sets/72157632507552964/show/
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