Coût d’un accident nucléaire:

COÛT D'UN ACCIDENT NUCLEAIRE: L'IRSN VA PUBLIER SES TRAVAUX DETAILLES / RELANCE DU DEBAT SUR LA RESPONSABILITE FINANCIERE DES OPERATEURS / ENVISAGER L'INENVISAGEABLE POUR LE NUCLEAIRE !...COMMENTAIRES DE LAMIREAU THIERRY (Réalisateur du film

L’Institut de Radioprotection et de Sûreté

Nucléaire va publier ses travaux détaillés

PARIS – L’IRSN va publier les résultats détaillés de ses travaux sur le coût d’un accident nucléaire, après la publication par le Journal du Dimanche sur la base d’un rapport de 2007 d’un chiffrage maximum de 5.800 milliards d’euros, qu’il affirme être fort peu réaliste.

Ce rapport confidentiel de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), cité par le Journal du Dimanche (JDD), évaluait le coût d’une catastrophe nucléaire, en incluant les pertes économiques mais aussi les coûts environnementaux et les dépenses de santé.

Selon ce rapport établi en 2007, le coût d’un accident majeur pouvait aller de 760 milliards d’euros pour un cas de base à 5.800 milliards d’euros, soit l’équivalent de trois années de PIB, dans le cas d’une situation particulièrement catastrophique.

Le chiffre de 5.800 milliards d’euros correspondait au pire des scénarios possibles, dans lequel 5 millions de personnes devaient être évacuées, tandis que les répercussions économiques se faisaient sentir sur une zone de 850.000 km2, abritant 90 millions de personnes au total.

Le rapport reconnaissait également, selon le JDD, que l’ampleur de la contamination, et donc son coût, pourrait varier fortement en fonction des conditions météorologiques, des vents dirigés vers les zones habitées constituant le pire des scénarios.

Dans un communiqué publié dimanche 10 mars 2013, l’IRSN affirme que le chiffre de 5.800 milliards d’euros est fort peu réaliste.

L’objectif principal de ce rapport était d’établir une analyse de sensibilité des conséquences économiques par rapport à différentes situations analysées, et non d’obtenir un coût réaliste d’un accident nucléaire majeur, explique l’IRSN.

Le chiffre de 5.800 milliards d’euros correspond à une analyse à la fois majorante et rudimentaire, s’appuyant sur des hypothèses et des outils très simplifiés pour le transfert des rejets dans l’atmosphère, poursuit l’Institut.

Nous avions à l’époque utilisé un code rudimentaire ne prévoyant qu’une seule météo, celle prévalant au site de l’accident, a précisé à l’AFP l’économiste Patrick Momal, auteur du rapport qui n’a jamais été publié.

La météo extrême prévue dans l’étude de 2007 n’est pas réaliste, a-t-il ajouté.

Dans une nouvelle étude rendue publique il y a un mois, l’IRSN a évalué le coût d’un accident nucléaire similaire à celui survenu en mars 2011 à Fukushima à environ 430 milliards d’euros.

Il s’agit d’un cas médian pour un accident nucléaire majeur avec des rejets radioactifs, a indiqué M. Momal, avec une fourchette allant de 250 milliards à 1.000 milliards d’euros au maximum pour le scénario le plus grave.

L’utilité de ces travaux ne réside pas principalement dans l’affirmation de coûts très élevés, mais dans la compréhension la plus fine possible des composantes de ces coûts, qui pourraient pour partie être réduits par des ajustements des acteurs économiques et des acteurs de la gestion de la crise, a souligné l’IRSN.

Les résultats détaillés de ces travaux seront publiés prochainement dans des revues spécialisées, a précisé l’Institut.

L’article du Journal du Dimanche a conduit Europe-Ecologie-Les Verts à réclamer un audit complémentaire indépendant et pluraliste.

De son côté, Greenpeace a demandé à la Ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, de publier immédiatement l’intégralité du rapport afin de le verser au débat en cours sur la transition énergétique.

Confirmant la prochaine publication de ces travaux, le Ministère a souligné être favorable à la transparence la plus large car elle est un élément fondamental de la sûreté nucléaire.

(©AFP / 10 mars 2013 18h23)

Nucléaire:

fukushima21 AFCN dans REFLEXIONS PERSONNELLES

Relance du débat sur la responsabilité

financière des opérateurs

BRUXELLES – L’évaluation du coût d’un accident nucléaire en France a relancé le débat sur la responsabilité financière des opérateurs des 145 réacteurs exploités dans quinze pays de l’Union Européenne (UE) et des propositions de la Commission Européenne sont attendues pour la fin de l’année 2013.

La Commission envisage de présenter une proposition concernant l’assurance et la responsabilité nucléaire dans le courant 2013, a rappelé lundi Marlène Holzner, porte-parole du Commissaire Européen à l’Energie Gunther Oettinger.

Cette proposition devrait être formulée dans la seconde moitié de l’année, a-t-elle précisé.

Un rapport confidentiel de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) en France, dont a fait état le Journal du Dimanche, évalue le coût d’un accident nucléaire majeur en France entre 760 et 5.800 milliards d’euros si la population doit être évacuée.

La France est le premier Etat nucléaire de l’UE avec 58 réacteurs pour 19 centrales.

En cas d’accident, il y a des victimes. Qui va les indemniser? Les situations sont très différentes selon les Etats, souligne la Commission, qui examine les possibilités de contraindre les opérateurs à prendre en charge une partie des coûts.

La Commission Européenne a déjà imposé la réalisation de tests de résistance dans toutes les centrales de l’UE après la catastrophe de Fukushima au Japon il y a deux ans.

Ces tests ont dicté des améliorations à apporter à la sécurité et obligé les Etats à préparer des plans d’action assortis de calendriers qui seront évalués dans le courant de 2013. La Commission présentera un rapport en juin 2014 sur la mise en oeuvre de ces plans.

Selon la Commission, les investissements nécessaires sont évalués entre 10 et 25 milliards d’euros pour le parc de réacteurs de l’UE.

Les opérateurs doivent équiper toutes les centrales de dispositifs sismiques, mieux protéger leurs installations, notamment les groupes électrogènes, contre les inondations, prévoir des systèmes d’éventage-filtration et doter leur installation d’une salle de commande de secours.

Certains Etats ont déjà commencé à mettre en oeuvre les recommandations concernant leurs centrales, a souligné M. Oettinger, cité par sa porte-parole.

Les leçons du drame de Fukushima nous imposent de renforcer notre législation en matière de sûreté nucléaire, a-t-il ajouté, précisant qu’il présentera des propositions dans les prochains mois.

En décembre, le directeur sortant de l’Agence Fédérale Belge de Contrôle Nucléaire (AFCN), Willy de Roovere, a jeté un pavé dans la mare en se déclarant opposé à la construction de nouvelles centrales nucléaire dans l’UE. Je ne pense pas que dans le contexte actuel, du nouveau nucléaire ait du sens et qu’il soit acceptable en Europe, a-t-il soutenu.

(©AFP / 11 mars 2013 15h31)

Envisager l’inenvisageable pour le nucléaire

fukushima3jpg AGRICULTURE

PARIS – Envisager l’inenvisageable: c’est sur ce concept que la France va entamer des travaux dans les prochaines années sur ses centrales nucléaires pour en garantir la sécurité, a déclaré lundi 11 mars 2013 la Ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Delphine Batho.

Il y a des travaux de sûreté importants qui vont être engagés pour la raison suivante: la meilleure sûreté, c’est d’envisager l’inenvisageable, a déclaré la Ministre sur France Info, deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Et donc, c’est ce qui en train d’être fait avec ce concept de noyau dur, d’imaginer que les fonctions vitales d’une centrale nucléaire, c’est-à-dire que le refroidissement du réacteur doit fonctionner même dans des conditions extrêmes d’accident absolument inimaginables, a-t-elle expliqué.

C’est ça la prescription de l’Autorité de Sûreté Nucléaire Française et les travaux qui vont avoir lieu dans les prochaines années, a encore dit la Ministre qui entend, en outre, proposer un important volet concernant la sûreté nucléaire dans le cadre de la loi sur la transition énergétique prévue à l’automne.

La France compte 58 réacteurs, et en 2011, 78,7% de la production d’électricité était assurée par le nucléaire. Une part que le président François Hollande souhaite réduire à 50% en 2025.

En juin 2012, l’ASN, s’appuyant sur les conclusions de son audit post-Fukushima, avait présenté ses prescriptions détaillées pour renforcer la sûreté des installations nucléaires avec une facture évaluée à 10 milliards d’euros.

Elle avait notamment préconisé la création d’une force d’action rapide, un dispositif d’urgence permettant d’envoyer des équipes spécialisées et du matériel sur un site accidenté en moins de 24 heures.

Elle avait aussi préconisé la création d’un noyau dur dans chaque centrale nucléaire, une sorte de salle de commande bunkerisée avec un ensemble de procédures garantissant la fonctionnement du site en cas d’aléas extrêmes de type inondation ou séisme par exemple.

(©AFP / 11 mars 2013 10h42)                                                                                                          

COMMENTAIRES:                                                                                                                     

(Le Souffle c’est ma Vie / Thierry LAMIREAU)

fukushima3 ASN

L’IRSN affirme que « le chiffrage de 5800 milliards d’euros est fort peu réaliste ». L’IRSN, comme souvent, prend les gens pour des demeurés ! Si une catastrophe majeure se produit sur le site d’une centrale nucléaire ou sur un site militaire du genre de LA HAGUE c’est au moins toute la FRANCE qui sera polluée et contaminée !

Combien d’habitants en FRANCE ?…On voit bien que le coût financier serait encore plus important.

« L’objectif principal de ce rapport était d’établir une analyse de sensibilité des conséquences économiques par rapport à différentes situations analysées, et non d’obtenir un coût réaliste d’un accident nucléaire majeur, explique l’IRSN. »

Donc, l’IRSN ne prévoit pas ce qui pourrait s’approcher le plus de la réalité.

« Etablir une analyse de sensibilité des conséquences économiques par rapport à différentes situations analysées »…c’est un peu léger pour être sérieux !

« La météo extrême prévue dans l’étude de 2007 n’est pas réaliste. »                                

La réalité est toujours plus grave que les prévisions de technocrates !                  

« L’utilité de ces travaux ne réside pas principalement dans l’affirmation de coûts très élevés, mais dans la compréhension la plus fine possible des composantes de ces coûts, qui pourraient pour partie être réduits par des ajustements des acteurs économiques et des acteurs de la gestion de la crise, a souligné l’IRSN. »

On ne prend donc pas en considération la réalité et l’on considère, en d’autres termes, que l’on pourrait faire comme à TCHERNOBYL et à FUKUSHIMA:

Demander à la population de subir et d’accepter la radioactivité et la contamination constantes afin de consommer des produits radioactifs et de faire redémarrer l’économie !

Affirmer: « Envisager l’inenvisageable » est une pure idiotie car les catastrophes majeures nucléaires se produisent toujours dans une situation non prévue par l’homme !

« Imaginer que les fonctions vitales d’une centrale nucléaire, c’est-à-dire que le refroidissement du réacteur doit fonctionner même dans des conditions extrêmes d’accident absolument inimaginables. »

Cette phrase est absolument ridicule car dans une telle situation il se déroule ce qui s’est passé à TCHERNOBYL et à FUKUSHIMA…tout explose !

Et puis, rappelons que les pratiques actuelles de EDF vont dans un sens opposé à la sécurité , ce qui fragilise encore plus le système notamment avec la sous-traitance en cascade.

L’IRSN MENT…

ainsi que TOUS les « responsables » politiques.

Bien qu’annoncée…

la TRANSPARENCE N’EXISTE PAS ET N’EXISTERA JAMAIS

DANS LE MONDE DU NUCLEAIRE !

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